Le vent du Nord qui souffle depuis plusieurs jours offre un plan d’eau parfait pour aller chatouiller les profondeurs. Devant Atuona : pas de houle, mer peu agitée. C’est pour ça que nous avons préparé un bas de ligne spécial ce matin : une palangre de 10 hameçons.
Les fonds tombent rapidement. Nous atteignons vite le tombant des 400 mètres. Encore un peu plus loin et nous mettons le cul du bateau face au vent et aux vagues. La ligne est mise à l’eau avec des morceaux de petits poissons pêchés en appât. La bobine se déroule tandis que je maintiens le fil à la verticale en marche arrière pour contrer la dérive. Mu a senti une touche avant que le plomb ne touche le fond. Et un poisson de ferré ! A son sourire, je devine que c’est un papio. C’est pour ça qu’il est venu. Il ne remonte pas tout de suite. Il veut un chapelet. Parce que quitte à rembobiner 500 mètres de fil, autant remplir les hameçons ! Un autre poisson, plus gros celui-là. Ça tire. C’est parti ! Il faut remonter la ligne avant que les requins ne débarquent. C’est pas de la tarte ! Nous nous relayons à plusieurs reprises. Une gueule remplie de dents finit pas émerger de l’eau. Mu hisse la bête à bord tandis que je récupère le reste des hameçons avec un beau papio.